
Savez-vous que Bologhine Ibn Ziri est le PERE D'EL DJAZAIR. L'opinion est largement répandue auprès des historiens qui ne contestent pas cette paternité à ce prince Ziride.....
mercredi 26 décembre 2007
Temples et Palais (8)

mercredi 19 décembre 2007
Temples et Palais (7)
Traversons la rue Bab El Oued vers le Nord, vers la grande avenue du 1er Novembre
Dans le périmètre, on peut encore voir quelques vieilles batisses et notamment celle de DAR EL HAMRA, palais qui à servi de dernière demeure à Hussein Dey avant son départ en éxil. A proximité de ce palais s'ouvrait la porte de Bab El Oued. Maintenant traversons l'avenue du 1er Novembre pour rejoindre le Bastion 23.
Nous voici en présence du premier site restauré de la Casbah. Il a été sauvé par miracle de la démolition et réhabilité avec le concours d'une équipe d'experts italiens.
L'Histoire du Bastion 23 a commencé par la construction du Bordj Ez-Zoubia par ordre du Dey Ramdhan Pacha en 1576, appelé par les Turcs "Topanet", à cause des pièces d'artillerie installées sur le bastion.
Ce quartier que l'on a appelé "Quaâ Es Sour" (le fond du rempart) ou "Sabaâ" (les sept tavernes), était devenu progressivement le prolongement naturel de la Casbah vers la mer. Ce qui laisse supposer qu'il devait exister dans ce quartier quelques tavernes, lieu de rencontres des marins de tous bords. Ce site est constitué de 4 palais et d'une dizaine de maisons de pêcheurs. Le Palais 18 le plus intéressant, dont on suppose qu'il avait été bati en 1750 par Rais Mami, a été achevé en 1798 par le Dey Mustapha pour devenir sa résidence.
Après l'occupation française, ce palais devint la résidence du commandant du génie civil, une pension de jeune filles, consulat américain, résidence du Duc d'Aumale de 1856 à 1861 et depuis bibliothèque municipale. A l'indépendance, ce petit quartier fut squatté quelques temps et laissé dans un total abandon au point que les autorités de la ville s'étaient faits progressivement l'idée de sa destruction.
lundi 17 décembre 2007
Temples et Palais (6)
DAR AHMED
C'est également un bel ensemble architectural du début du 19èm siècle qui a, vraisemblablement, fait partie de la Jenina. On atteint la cour de la maison par un escalier à coudes.
Dar Ahmed est actuellement le siège du Théatre National Algérien.
De chaque côté de ce palais, des batisses, formant un grand immeuble de forme rectangulaire, ont été construites tout juste aprés l'occupation française.
En poursuivant notre chemin par la rue Hadj Omar, nous aboutissons à la rue Soualah Mohamed, d'où nous pouvons constater, en face, les démolitions opérées récemment dans ce quartier qui n'a pu, malheureusement, être sauvé.
En descendant la rue Soualah, nous trouvons à notre droite :
LA MOSQUÉE BITCHINE
Mosquée construite en 1622 par un corsaire d'origine italienne, qui fut grand amiral de la flotte algérienne. Son architecture représente le type même des mosquées othomanes. Elle servit d'église de 1843 à 1962, sous le vocable "Notre Dame des Victoires après avoir été utilisée comme pharmacie de l'armée pendant 13 ans. Son minaret fut abattu en 1862. Une fontaine, encore visible à l'angle de la rue, était affectée à la mosquée.
Plus loin, se trouve l'ancien Hôtel et Galerie du Duc de Malakoff (1862) qui abrite le café Malakoff, lieu de rencontre des mélomanes algérois.
dimanche 16 décembre 2007
Temples et Palais (5)

DAR KHEDAOUDJ (suite)
Aprés la chute d'Alger, il servit de résidence à certains notables étrangers avant d'abriter pour quelques temps la première mairie d'Alger. Pendant près d'un siècle, il est habité par plusieurs hauts fonctionnaires français, et ce, jusqu'à 1947 où il est affecté au service de l'artisanat (conservation des arts traditionnels).
C'est seulement en 1986 qu'il est érigé en Musée National des Arts Populaires. Manifestation d'une très ancienne civilisation rurale, née au Maghreb dès les premiers temps de l'histoire, l'art traditionnel algérien s'est exprimé dans deux espaces: l'un rural (poterie, tapis ...), l'autre citadin (céramique, dinanderie...).
Reflet du mode de vie des populations du Maghreb, cet art s'est affermi sur des matériaux locaux: bois, cuir, métal, argile, laine, etc...
Le musée de DAR KHEDAOUDJ donne au visiteur une image vivante du génie créateur de nos ancêtres. Le musée renferme des collections entières d'objets de tapisserie, bijouterie, poterie, vannerie, de cuirs, d'armes, de boiseries anciennes...
vendredi 14 décembre 2007
Temples et Palais (4)
C'est l'ancien palais de Ahmed Rais construit en 1572, devenu propriété d'une des filles du Dey Hassan Pacha (18èm siècle). On y remarque des boiseries ouvragées, des moulures de plâtre sur les murs et les plafonds et des faïences. Ce palais qui abrite aujourd'hui le Musée National des Arts et Traditions Populaires, (Ce musée ne pouvait trouver meilleur refuge que cette superbe demeure encore habitée par le souffle mystique de ses ex-locataires.) fut le siège de la première mairie de l'époque coloniale.

Situé dans la Basse-Casbah, dans l'ex-rue Socgemah, altération de Souk El Djemaâ, marché aux pigeons du temps des Turcs, le musée fut édifié sur l'emplacement de la Zaouia de Sidi Ahmed Ben Abdallah El Djezaïra, marabout décédé en 874, (hégire 1469-1470). La Zaouia comprenait une mosquée, un logement et un cimetière où furent inhumés les trois muphtis d'Alger. On attribue généralement la construction de ce palais à Ahmed Raïs entre 1570 et 1575. Les renseignements deviennent cependant plus précis à partir de 1789, date à laquelle cette maison fut achetée par le Pacha Hassan, argentier du Dey Mohamed Ben Othman, pour réconforter sa fille Khedaoudj, aveugle. De ce temple des Muses où l'on dit qu'ici vécut Khedaoudj El Amia qui perdit la vue en mirant sa beauté dans ce miroir sans lequel il n'y aurait pas d'art "de Momo Saâdi".
Plus tard, Omar et N'fissa, enfants du Dey Hussein et de Fatima, soeur de Khedaoudj, héritèrent pour peu de temps de ce palais.
jeudi 13 décembre 2007
Temples et Palais - 3 -
L'infortuné Propriétaire, le Dey Mustapha Pacha, fut assassiné à la porte de la mosquée en 1805. Sa famille le fit inhumer à Bab El Oud. Quand ce cimetière fut détruit par les Français pour construire l'esplanade, ses restent furent ensevelis à la Zaouia Sidi Abderrahmane, où sa tombe est toujours visible. Le palais fut ensuite occupé par Le Dey Ahmed et par Omar, descendant de Hassan Pacha.
Après la prise d'Alger, il est d'abord, comme beaucoup d'autres palais, occupé par des généraux, puis converti en bibliothèque nationale jusqu'en 1948.
A l'indépendance, ce palais fut affecté au parti du FLN. A gauche du palais, on peut voir la rue de l'Intendance, couverte en voute d'arêtes, et admirer la porte et l'auvent en cèdre sculpté d'un palais du 18èm siècle, Dar Es-Sof (la maison de la laine). En haut de la rue Mécheri, descendre à droite la rue Mohamed Malek Akli pour découvrir ... DAR KHEDAOUDJ (qui sera notre prochain billet).
mardi 11 décembre 2007
Temples et Palais - 2 -
Considéré comme le bain des Deys, datant du 16èm siècle, ce bain maure est le plus ancien encore en fonctionnement. Un peu plus haut, se trouve le plus beau spécimen de la demeure algéroise, malheureusement dans un état déplorable.
DAR MUSTAPHA
Palais construit par le Dey Mustapha Pacha en 1797 pour sa famille, il occupe une superficie de 709 m² et contient, dit-on, plus de 500.000 carreaux de faience

Une place spéciale doit être cependant, réservée aux très beaux carreaux de Delft évoqués tant dans la grande squifa que dans les placards. Leurs décors de bateaux ou les magnifiques panneaux signés à composition florales indiquent que ces pièces ont été fabriquées sur commande et destinées à Alger.
Des céramiques en forme de tommettes, peut-être fabriquées sur place, pavent les squifas, les chambres et le grand patio.) anciens de valeur. On y remarque la porte d'entrée et l'auvent en cèdre sculpté, les deux corridors (skifa) richement décorés de faience hollandaises (Delft) et italiennes, les colonnes de marbres, les boiseries sculptées (balustrades et portes des chambres avec double battant percé de guichet).
"il convient d'en retenir la magnifique squifa, véritable salle d'audience publique avec sa salle de trône s'ouvrant par une triple arcade, son puits de lumière et son somptueux décor de faiences."
(d'après L.Golvin à propos du Palais Mustapha Pacha).samedi 8 décembre 2007
Temples et Palais - 1 -
- 13 grandes mosquées
- 109 petites mosquées
- 32 chapelles
- 12 Zaouia
En 1862 sont encore debout :
- 9 grandes mosquées
- 19 petites mosquées
- 15 chapelles
- 5 Zaouias
Soit un total de 47 édifices sur lesquels 21 sont affectés au culte musulman.
(A.Devoult in Revue Africain n°31/1/1862)
DAR HASSAN PACHA
Palais d'art mauresque, construit en 1791 par Hassan Dey d'Alger (1791 - 1797) et défiguré par des aménagements modernes commencés en 1839. Il servit de Palais d'hiver, sous le nom de Palais Bruce, aux gouverneurs généraux de la colonisation jusqu'aux années 50.
Une façade nouvelle lui fut ajoutée alors que la porte principale se situait aussi à la rue du Soudan. D'ailleurs, l'encadrement de pierre subsiste encore à ce jour.
Aujourdhui, ce palais est occupé par le ministère des affaires religieuses.
Dans la rue Cheikh El Kinai, qui longe le palais Hassan, on peut voir encore un bel auvent en bois de cèdres sculpté à l'entrée d'une ancienne demeure du Khodjet El Kheil au 18e siècle).
Plus haut se trouve une fontaine en marbre et une douéra attenante à Dar Hassan.
jeudi 6 décembre 2007
La Casbah (2)
Ce que l'on sait avec certitude, c'est que la mosquée Ketchaoua - qui veut dire plateau de chèvres en turc - existait déja en 1612. Elle fut agrandie en 1794 par le Pacha Hassan. Elle étaient surmontée, rapporte-t-on d'un minaret plaqué d'émail, tandis que sa nef, carrée, était ornée de riches colonnes, de panneaux peints et de géantes inscriptions.
Une description a été faite avant les grandes transformations de cette mosquée, devenue église en 1832, par l'Abbé Barbès :
ce sont les inscriptions presque colossales
qui en ornent les parois.
Les inscriptions expriment les sentances du Coran....
On conserva, en effet, sur ses colonnes les inscriptions qu'avait gravé l'artiste algérien Ibrahim Djarkeli, comme celles qui proclament que :
n'y invoquons pas d'autres divinités que Dieu
(Coran, sourate LXXII, verset 18).
De 1845 à 1860, elle fut encore considérablement agrandie. En 1890, la façade reçut des décorations polychromes, formés de carreaux de faïence, de cabochons et de mosaïques. Cependant toutes les colonnes de l'édifice ainsi que le minbar appartiennent à l'ancienne mosquée. Comme on le voit, la façade, flanquée de deux tours, s'inspire de l'architecture byzantine. Sa transformation en église lui fit, en tout cas, perdre tout son cachet d'origine.
samedi 1 décembre 2007
La Casbah (1)
Ceux qui ont construit la Casbah
avaient atteint au chef d'oeuvre architectural et d'urbanisme.
Le Corbusier
Triangle blanc surmonté de minarets offrant comme autant d'escaliers descendant vers la mer, les terrasses de ses maisons serrées, accrochées au djebel, penchées sur des rues bruyantes et passionnantes aux parfums excitants d'encens, de musc et d'épices soulevant une curiosité insatiable.
Voisinant avec les souks, les palais, les mosquées sont autant de chefs-d'oeuvre d'architecture et d'urbanisme, caractérisant cet ensemble architectonique turc du XVe siècle qui avait suscité l'admiration de "Le Corbusier".
LA BASSE CASBAH
Par la rue Aoua Abdelkader, ex. rue du Divan, on aboutit à la place Ben Badis où se concentrent plusieurs monuments historiques des plus intéressants. :

La Mosquée Ketchaoua
- Dar Aziza (voir)-Il était une fois Alger: L'Alger Moderne (2)
- La Mosquée Ketchaoua
Cathédrale Saint Philippe pendant 130 ans, puis de nouveau mosquée Ketchaoua, tel est le destin de ce temple où l'on prie depuis près de 4 siècles. Ce que l'on sait avec certitude, ...à suivre
samedi 24 novembre 2007
Le Développement de la ville
- Le développement de la ville vers l'est s'accentue. Mustapha connait un essor très rapide et l'agglomération s'étendra alors au hamma ( voir jardin d'essai du Hamma ) et aux pentes environnantes qui forment amphithéâtre.
Bab El Oued connait un développement plus tardif et à une échelle moindre que Mustapha. Il s'agira longtemps d'un faubourg ouvrier pauvre. - Après la seconde guerre mondiale, et surtout durant les dix années précédent l'indépendance, Alger connait un intense développement urbain sur l'ensemble de la périphérie. Elle s'étend alors sur une longueur de 10 km, allant du quartier du Ruisseau (Annasser) à celui de Bab El Oued.
"Il reste, ça et là la masse d'un édifice épargné, les arêtes d'un pan de rempart qui nous donne à réver de ce que fut un monde disparu et l'imagination y engouffre avec toute sa charge émotionnelle.
Il nous faut interroger ces bornes, témoins du passé, débusquer ce qu'elles recellent comme témoignages en creux, comme une absence, une strate en négatif de notre ancienne histoire culturelle ..." (de Mourad Bourboune).
vendredi 23 novembre 2007
L'Alger Moderne (2)

Il est bon de rappeler que les plans des urbanistes du nouvel Alger, dont l'objectif déclaré était surtout de rendre la ville attrayante pour les Européens, comportaient aussi la démolition de la mosquée de la pécherie, "dont on rêva encore en 1910 la destruction", indique Henri Klein (les feuillets d'El Djazair H.Klein-Alger 1937).
C'est également sur cette place - à proximité de Dar Aziza - que tronait la célèbre Jénina, résidence de tous les maîtres d'Alger, incendiée puis démolie en 1856.
DAR AZIZA
C'est le type même de la maison algérienne, somptueuse avec une trés jolie cour de marbre et jet d'eau, faience, stucs et claustras à verre coloré.
Ce palais qui était attenant à la Jénina, servait de résidence aux hôtes de distinction de passage à Alger. Construit, probablement par un bey pour sa fille préférée, ce palais subit malheureusement de nombreuses transformations durant l'occupation française, notamment la mutilation qui devait le priver de l'ensemble de son annexe, en 1838.
L'entrée était située à l'ex-rue du Soudan. Il y avait, là, la porte qui a été réemployée lors de la réfection de l'entrée actuelle, (place Ben Badis) en 1835. Cette porte donne directement sur un escalier, ce qui est à priori contraire à la tradition.
Aprés la prise d'Alger, Dar Aziza fut attribuée à l'archevèque comme résidence avant de devenir le siège de l'archévéché d'Alger.
dimanche 18 novembre 2007
L'Alger Moderne
L'Alger Moderne s'est, en quelque sorte, faite au départ, au hasard des besoins de la colonisation et des spéculations immobilières.

Son urbanisme a connu trois grandes phrases:
Quinze années d'occupation militaires vont voir les aménagements se succéder : la basse-ville est partiellement détruite (construction d'une place d'armes, percement d'artères), tandis que le haut de la ville subit de notable changements. L'aflux d'immigrants fait éclater l'enceinte d'Alger dans la direction de Bab El Oued, de l'Agha et de Mustapha.
Cette oeuvre de destruction que justifiaient alors des raisons de défense, mais qui altéraient, combien déjà, la physionomie du vieil Alger, allait malheureusement, pour le pittoresque de celui-ci, se poursuivre pendant bien des années encore. [H.Klein - Feuillets d'El Djazaïr - Alger 1937]
samedi 17 novembre 2007
La Cité d'ivoire (2)

A y regarder de plus près, le nouveau-venu (plaçons-nous en 1806), se sentait remué et attendri d'une toute autre façon. Les maisons étaient tellement sérrées les unes contre les autres, que la ville fut comparée à une pomme de pin. Urbanisme éminemment propice à développer les épidémies orientales. Une seule, rue, digne de ce nom, rendue plus étroite encore par le concours d'une population musulmane, juive, chrétienne, bariolée de tant de peaux différentes et de costumes hétéroclites, au milieu d'une confusion de chevaux, de mulets, d'âne et de chameaux, traversait ce labyrinthe du nord au sud pour aboutir aux deux portes principales de Bab El Oued et de Bab Azoun, percées dans les murailles.
Levait-on les yeux, qu'on apercevait les murailles garnies d'hameçons de fer et, suspendus à ceux-ci, un nombre toujours respectable de comdanés à mort ou de têtes coupées. Tels étaient quelques uns des moindres inconvéniengts qui versaient leur ombre sur les splendeurs d'El Djezaïr aux cents mosquées et aux fontaines sans nombre.[J.Bardoux: La vie d'un Consul auprès de la Régence d'Alger (1924)]
jeudi 15 novembre 2007
La Cité d'ivoire (1)
Convenons avec Mrs. Broughon, que l'Algérie de la Régence était une cité pittoresque à l'excés, et toute ramassée... et si blanche !
Le port se creusait entre les îlots d'où El Djezaïr (devenu Alger) tira son nom. Sur le plus important, une grosse tour ronde, munie d'un fanal, occupait la place de l'ancien Penon, "cette épine plantée au coeur des Algériens", d'où Kheir-Ed-Dine eut tant de peine à chasser les Espagnols en 1529.

La Beauté du site rehaussée par une éclatante verdure, la vivacité des contrastes, l'aspect de tant de choses inconnues, tout contribuait alors, comme aujourd'hui, à un effet instantané et magnifique...
mercredi 14 novembre 2007
La population d'Alger
au XIXe siècle

La population d'Alger a pu être évalué, grâce aux renseignements que nous fournissent les témoignages des voyageurs et des captifs. :
- En 1450 : 20.000 habitants
- En 1580 : 60.000 habitants
- En 1634 : 100.000 habitants par Haedo
- En 1755 : 100.000 habitants par père Dan
- En 1830 : 30.000 habitants par Laugier de Tassy
Elle se composait d'habitants d'origine Berbère et d'Arabes venus de l'Orient avec les grandes tributs des Bébi-Hilal au 11è siècle et Béni-Soleim au 12è siècle. A cela s'ajoutent les maures, c'est à dire, les réfugiés andalous chassés d'Espagne après la reconquête chrétienne. Certains, anciens propriétaires terriens des Vegas et autres Huertas andalouses s'étaient reconvertis dans l'arrière-pays algérois, où ils avaient construit des fermes au milieu de grandes propriétés (haouch); et ils possédaient, en ville, des demeures cossues ainsi que des villas en banlieue; d'autres, exilés des grandes cités : Grenade, Murcie, Alicante, Alméria, etc. , s'étaient installés en ville. On comptait, parmi eux, quelques éléments mudéjares provenant de cités reconquises depuis longtemps. Cordoue, Saragosse, Tolède, mais, surtout, Valence (les Tagarins).
Nombreux étaient, parmi eux, d'habiles artisans qui peuplèrent les souks où ils se trouvaient en concurrence avec les juifs, en grande partie issus d'Espagne également ... leur population s'était accrue, aux XVIIIè et au XIXè siècle, de l'arrivée de Livournais. Bijoutiers, commerçants habiles spécialisés dans l'export-import, inter prêtés et, surtout, banquiers, autrement dit prêteurs à gages. Ils constituaient un élément indispensable en dépit de vexations quotidiennes ; certains étaient arrivés à gagner la confiance du souverain et jouaient un rôle politique réel, tels ces Barki et autres Bouchnaq de l'entourage de Hussein Dey.
Quant aux Turcs, il y avait, toujours selon Haedo, "Les Turcs de naissance et les Turcs de profession". Ces derniers, le plus souvent issus de la pègre méditerranéenne ou levantine, enrichis à la course en mer, étaient fort respectueusement considérés en ville où ils vivaient en grands bourgeois lorsqu'ils ne parcouraient pas le littoral en quête d'une proie facile. La malice des Janissaires, d'où sortaient les Deys, était, seule, composée d'authentiques Turcs. (Palais et demeures d'Alger à la période Othmane.
[Golvin - OPU(Alger 1988]
mardi 13 novembre 2007
Le Dernier des Deys
HUSSEIN DEY
Avant de succomber, emporté par la peste en 1818, Ali Khodja désigne à sa succession son "Khoojat El Kheil" HUSSEIN PACHA, qui sera connu sous le nom d'HUSSEIN DEY.
L'histoire retient du dernier monarque de la Régence d'Alger, le souvenir de celui qui aura surtout fourni le prétexte à la colonisation par son fameux "coup d'éventail" et qui a eu, ensuite, le tort de se faire battre par l'armée française.
Pendant les douze ans de son régne, Hussein Dey, qui a édifié un certain nombre de mosquées, dut faire face à de nombreux problèmes internes, notamment avec les populations du M'Zab, des Khouans de Tidjani, celles de Mascara, emmenées par le Cheikh Mahieddine, le père de Abdelkader et les Kabyles de la Soummam. Hussein Dey fut exilé à sa demande, à Naples. Il mourrut à Alexandrie en 1838.
lundi 12 novembre 2007
Le Fils de la Casbah,
RAIS HAMIDOU BENALI

...Ces cinq portes étaient :
- Bab Djedid qui s'ouvrait sur la citadelle,
- Bab Azzoun qui donnait sur la Mitidja et facilitait ainsi les activités commerciales avec l'intérieur,
- Bab Djezira donnait sur le port qui constituait en fait, le poumon de la ville,
- Bab El Oued communiquait avec l'ouest et le cimetière, et
- Bab El Bhar qui donnait sur l'arsenal où se construisaient notamment les célèbres galiottes.
Se sachant condamné, il ordonna à un de ses lieutenants de jeter son corps à la mer, sa dernière demeure. Une statue de cet authentique "D'ziri" a été édifée à Alger.
dimanche 11 novembre 2007
ALGER LA BIEN GARDÉE
Trois expéditions avec bonbardement de la ville en un demi-siècle.
Les rois de France et ceux d'Angleterre, les Tsars de Russie, les Princes d'Italie, les papes, les moines guerriers de Malte n'eurent d'autres soucis que de raser l'état barbaresque "Alger, la ville au mille canons", faisaient reculer les plus opinatres. Sa force "émanait du génie de ses enfants. Elle résidait en premier sur son artillerie. Du rôle joué par cette arme, durant plus de trois cents ans, naquit la célébrité d'El Djazaïr et sa légende. Et depuis cette date, les canons font partie intégrante de son histoire.

Suite les Raïs ...Les remparts d'Alger ont été construits en 1540 par le Pacha Hassan, et développaient une ligne de 750 m du coté de Bab Azzoun et de 900m sur le flanc de Bab El Oued.
Cette ceinture présentait la forme d'un triangle au sommet duquel tronait la citadelle de la Casbah dont l'édification avait commencé en 1516 sur le site d'un ancien palais. Parmi les ouvrages extérieurs de défense, les plus importants étaient certainement le fort de l'Empereur. Construit sur l'emplacement du campement de Charles Quint sur une coline qui dominait toute la ville. Le Bordj Euldj Ali qui surveillait la plage de Bab El Oued tandis qu'à l'Est Bordj Tamenfoust barrait l'entrée de la baie d'Alger à tout bateau venant de l'Est.
On y entrait dans la ville par cinq portes qui étaient fermées dès la tombée de la nuit.
samedi 10 novembre 2007
LES MAITRES DE LA MÉDITERRANÉE

Alger se dotta alors d'une flotte redoutable et s'attache les services de corsaires intrépides qui allaient guerroyer en Méditerranée et même dans les lointaines mers du Nord. Le courage et l'audace des Raïs d'Alger, qui ont fait la richesse et le prestige de la Régence, attisaient la rancoeur et le dépit des nations européennes qui n'aspiraient qu'à en découdre avec la Régence d'Alger.
vendredi 9 novembre 2007
L'arrivée des frères Barberousse à Alger

En 1510, les Espagnoles qui tentent de la soumettre construisirent la forteresse du Penön. Face à la persistance de la croisade chrétienne, la population d'Alger sollicite la protection des frères Barberousse qui s'installent à Alger en 1516.
Dès leurs arrivée, ils changent radicalement la destinée de la ville. Kheïr Eddine, qui succède, en 1518, à son frère Arroudj, fait face à de nombreuses attaques espagnoles.
Le 27 Mai 1529, il détruit la forteresse du Penön édifiée par les Espagnoles et construit la jetée qui va relier les îlots à la terre ferme.
Pendant cette période 'Othomane", le siège du gouvernement et de l'administration se situait au Palais de la Jenina, dans la partie basse de la ville.
vendredi 21 septembre 2007
Icosim ... suite..
Du 10ème au 15ème siècle, El Djazair subit la domination de tous les prétendants qui se sont disputés le pouvoir central.
Alger a été ainsi, du 10ème au 15ème siècle, à la fois et selon les circonstances, ziride, hammadide, almoravide, almohade, hafside, abdelwadide puis, enfin, indépendante.
Au cours du 15ème siècle, c'est la tribut des Thaaliba (dont est issu le célèbre patron de la ville Abou Zeid Abderrahmane Ben Mekhlouf At-Thaalibi) qui gouverne la ville.
Dès les dernières années du 15ème siècle, Alger comme les autres villes du litorral maghrébin subit le contre-coup de la Reconquista espagnole, c'est ainsi que la population s'accroît avec l'arrivée de nombreux émigrés andalous et la ville s'agrandit.
samedi 3 mars 2007
Il était une fois Alger: Icosium [suite]
Au cours du 7èm siècle, à l'aube de l'Islam, s'installe sur le site la tribu des Béni-Mezghana qui s'adonne à l'agriculture et à l'élevage.
Elle entretient, par ailleurs, des relations commerciales avec les villes de la rive nord de la Méditerranée.
En 340H / 952 JC, Bologhine Ibn Ziri Ibn Manad fortifie et agrandit le site occupé par les Beni Mezghana (* voir qui sont les Beni Mezghana) et lui donne le nom d' EL-DJAZAIR, par référence aux quatre ilôts qui faisaient face au rivage. Ce nom donnera, par altération, Alguère en Catalan (1375), puis Alger.
A partir de cette période, ...
(*)Qui sont les Beni Mezghanna ?
Le grand historien maghrébin Ibn Khaldoun nous apprend que les Beni Mezghanna, fondateurs d'Alger, appartiennent à la lignée berbère des Sanhadja de la première race qui, de temps imméroial, occupait la partie centrale du Maghreb, depuis la Méditerranée jusqu'au Sahara.
La Tradition locale indique que les berbères placèrent leurs premières habitations précisément à l'endroit ou s'élève aujourd'hui Jamaâ Ek Kébir, c'est à dire dans le quartier de la basse Casbah, sur les ruines de la cité romaine ICOSIUM.
El Bekri, géographe arabe du 11e siècme; est le premier à nous avoir renseigné sur la ville et ses occupants.
vendredi 5 janvier 2007
Les origines du nom -ALGER-
Alger, El-Djazaïr.
EL DJAZAIR par les navigateurs Catalan, pisans et génois qui commerçaient avec le pays.
Les plus anciens documents cartographiques connus, sur lesquels figure une transcription d'EL DJAZAIR sont : Une carte du 13e siècle conservée à Gènes, et une carte pisane de la bibliothèque Nationale de Paris datant des années 1300.
Ces deux cartes portent deux dénominations différentes : ALGUER (forme catalane) et ALGEZIRA. C'est dès le 14e siècle que l'on trouve à partir des documents de la même provenance la forme actuelle d'Alger que l'on prononçait d'ailleurs ALDJÈRE. Ce nom figure déjà sur la célèbre carte catalane, dite de Charles X en 1375. [ D'après René Léspes - revue Africaine n°67 - 1926 ]